Histoire du Latex 

Savez-vous quel est le point commun entre un dormeur sur un matelas latex et Christophe Colomb ?
Aucun, si ce ne le fait que Christophe Colomb fut historiquement, le premier européen à découvrir les plantes du nouveau monde dont l’Hevea brasiliensis : l’hévéa, dont est issu le latex !

Par contre, bien installé sur votre matelas latex, vous pourriez rêver d’aventures et de voyages avec François Fresneau de La Gataudière, naît à Marennes en 1703, qui redécouvre cette plante en Guyane au Pérou et en Equateur. Il y écrit un traité sur les propriétés et l’utilisation du caoutchouc par les populations autochtones, traité qui lui valu d’être nommé correspondant de la très prestigieuse Faculté des Sciences. (« L’arbre seringue : le roman de François Fresneau, ingénieur du Roy », de Jacques Berlioz-Curlet.)

Mais bien avant François Fresneau et bien avant que Nathalie Gamblin puisse réaliser grâce à son savoirs faire des matelas en latex, alliant confort et qualité, il s’est écoulé des siècles depuis les premières applications du caoutchouc par les amérindiens.

Qu’est-ce que le Latex ? 

Le latex n’est pas la sève de l’hévéa comme nous pourrions le penser. La sève se trouve à l’intérieur du tronc de l’arbre et assure « l’alimentation de la plante ». Le latex quant à lui se situe sous l’écorce de l’arbre et agit comme « coagulant », lorsque l’arbre est entaillé, comme le font nos plaquettes dans notre sang pour cicatriser les blessures ! Le latex sert également à défendre l’arbre des insectes qui, en perçant l’écorce ou mangeant les feuilles, se retrouvent « englués » de latex et meurent intoxiqués par les substances toxiques contenues dans le liquide.

L’engouement pour le latex au début du 19ème siècle se heurte à une trop faible  production. Plante endémique du continent américain, l’hévéa va connaître en 1876 ce que certain ont nommé « Le rapt botanique du siècle », lorsque Henry Alexander Wickhman (explorateur anglais) rapporte à Londres 74000 graines d’Hevea brasiliensis. Replantées dans les jardins botaniques royaux, onze plants seront envoyés à Singapour où les conditions climatiques sont telles que ces 11 plants sont à l’origine de 90% des hévéas plantés dans le monde !

Le Latex de nos jours :

Aujourd’hui l’Asie produit 88 % des 13,360 milliards de tonnes (2018) de caoutchouc naturel destinés à des usages multiples avec des appellations tout aussi nombreuses. 

En France, pour se retrouver parmi les différentes appellations du latex, une recommandation publiée au Journal Officiel en 1997 précise les dénominations utilisées pour les matelas avec le terme « latex » :

• « Mousse de latex » : désigne indistinctement une mousse obtenue par coagulation et vulcanisation d’une émulsion de latex synthétique et/ou de latex naturel.
• « Matelas tout latex » ou « matelas 100 % latex »: matelas ayant une âme (l’épaisseur) uniquement en latex d’au moins 10 cm d’épaisseur.
• « Latex origine naturel » : latex composé d’au moins 85% de latex naturel. Ex. matelas 100% latex origine naturel = matelas dont l’âme latex, de plus de 10cm, est à 85% minimum composé de latex naturel
• « Matelas latex » : matelas dont l’âme, lorsqu’elle est composée de deux ou de plusieurs matériaux superposés différents, répond aux deux critères suivants :
  • hauteur minimale de latex : 10 centimètres ;
  • la hauteur de latex représente au moins 60 % de la hauteur de l’âme.

Le latex bio existe-t-il ?

A l’heure des valeurs écologiques que les consommateurs recherchent aujourd’hui, s’ajoute parfois le terme bio pour qualifier un matelas en latex. Un terme non adapté car la transformation du latex nécessite obligatoirement l’ajout de produits vulcanisants qui, dans sa fabrication, représentent les 15 % restant du matelas « 100% latex ». 

Donc le terme bio pour un matelas latex proviendra plus des autres matériaux labellisés bio comme le coton utilisé pour l’enveloppe et le garnissage par exemple que la culture du latex proprement dite. Cependant (*) l’hévéa n’ayant pas besoin d’engrais pour pousser correctement, ne nécessitant que peu d’eau et aucun pesticide, font que son exploitation se rapproche des cahiers des charges de nombreuses cultures ayants l’appellation bio.
(NB : Pour le matelas latex bio il n’existe pas de certifications reconnues par le ministère de l’agriculture)

Le latex chez Literie Gamblin ?

Chez Literie Gamblin, Nathalie Gamblin s’approvisionne en Europe. « Il est possible d’acheter directement en Asie, mais trop risqué car difficile de vérifier les produits, précise-t-elle. Le latex est la matière que nous utilisons essentiellement pour la fabrication de nos matelas. Il ne présente que des qualités : naturellement antibactérien et antifongique, composé de millions de bulles d’air microscopiques le latex offre une isolation thermique remarquable et une évaporation de la transpiration. A ces bulles d’airs, s’ajoute des canaux  supplémentaires générés lors de la fabrication, qui confèrent au final un confort inimitable.
Nous ne fabriquons que des « Matelas en Latex 100% Naturel » pour la plus grande satisfaction de nos clients. »

Le saviez-vous ? 

Caoutchouc et la francisation de caotchu qui en quechua (langues amérindiennes)  signifie cao : bois et tchu : qui pleure.

(*) Le caoutchouc naturel est écologique
Le caoutchouc naturel est moins coûteux en énergie et moins polluant que le caoutchouc synthétique. L’hévéaculture est une agro-industrie qui utilise l’énergie renouvelable et représente un formidable moyen de lutte contre la déforestation et l’érosion irréversible des sols, problèmes cruciaux des zones tropicales. De plus, en fournissant un bois d’œuvre apprécié, il diminue la pression humaine sur les forêts naturelles. Sa production fait vivre beaucoup plus de gens, à la campagne, que la synthèse industrielle des caoutchoucs artificiels. 

CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement