En France, chaque nuit, environ 5 % de la population arrête de respirer à de multiples reprises. Pourtant, et malgré plusieurs milliers de personnes qui se font diagnostiquer chaque année, 1/3 n’ont pas connaissance qu’elles sont atteintes d’apnée du sommeil. Ce syndrome présente toutefois des symptômes caractéristiques, dont les causes sont identifiées et les conséquences non-négligeables. Découverte de ce mal méconnu, mais ô combien important à réguler pour notre bien-être quotidien.
Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
Avant toute chose, savoir ce qu’est l’apnée du sommeil dans ses manifestations est essentiel. Derrière ce trouble du sommeil, se cachent des problèmes respiratoires, qui surviennent pendant la nuit. En effet, l’apnée du sommeil se distingue par des interruptions involontaires de la respiration ou une diminution du débit respiratoire. Ces interruptions sont provoquées par l’obstruction des voies respiratoires, dont les causes sont multiples.
Ces apnées durent environ une dizaine de secondes, et peuvent, selon le niveau de sévérité, se répéter entre 5 et 30 fois par heure. Elles provoquent des micro-réveils, dont le dormeur n’a pas forcément conscience. Les apnées peuvent donc être non pathologiques si elles sont peu fréquentes. Elles peuvent aussi nécessiter un traitement médical adapté, si les répétitions de pauses respiratoires sont nombreuses.
Apnée du sommeil : des signes qui ne trompent pas
Si le dormeur n’a pas souvenir, durant son sommeil, de quelconque réveil dû à des apnées, certains symptômes bien particuliers et reconnaissables peuvent alerter. Dans la majorité des cas, les personnes qui subissent ce syndrome ont des ronflements importants. Elles ont des somnolences au cours de leurs journées et se plaignent de maux de tête au réveil. Certaines manifestations physiques comme des sueurs nocturnes, des réveils soudains en plein nuit avec le besoin fréquent d’uriner sont également autant de signes de ce syndrome.
L’apnée du sommeil peut aussi engendrer des troubles du comportement, comme l’agressivité, des troubles de la mémoire, des troubles de la concentration, voire, dans certains cas, des périodes dépressives.
Causes et facteurs à risque
Le blocage du passage de l’air lors des apnées du sommeil trouve son origine dans de multiples causes, comme une dilatation du pharynx, des amygdales dont la taille a augmenté, ou encore dans une mauvaise coordination des muscles du pharynx, souvent liée à une consommation d’alcool ou la prise de somnifères.
Si les causes physiques sont nombreuses, mais connues, les facteurs de risque sont également identifiés. L’apnée du sommeil touche plus particulièrement les personnes en surpoids qui représentent plus de 80 % des apnéiques.
L’âge est également un critère, car l’apnée du sommeil est le plus souvent diagnostiquée chez des personnes de plus de 50 ans. Parfois, il existe également un facteur héréditaire.
Des conséquences à ne pas négliger
Si certains symptômes sont identifiés, il est important de savoir si l’apnée du sommeil en est la cause, car les conséquences, à terme, de ce syndrome peuvent être graves. L’apnée du sommeil contribue à aggraver certaines maladies chroniques, comme le diabète de type 2, ou encore l’hypertension artérielle. Elle provoque essentiellement des maladies cardio-vasculaires et diminue les défenses du système immunitaire, entrainant une vulnérabilité face à plusieurs pathologies.
Certaines études démontrent également un lien avec la maladie d’Alzheimer. En outre, il est démontré que les personnes atteintes de l’apnée du sommeil ont 15 fois plus d’accidents de voitures.
Vous l’aurez compris, l’apnée du sommeil est souvent sous-estimée en termes d’impacts sur la santé. Or, derrière ce terme, se cache en réalité un syndrome bien plus dangereux, qu’il faut aborder avec sérieux.
